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Portables au service de la santé
L'Asie se sert déjà des téléphones portables comme des bracelets électroniques permettant de surveiller les personnes atteintes du coronavirus
En effet, dans certains pays, comme la Corée du Sud, la Russie ou encore Israël, les personnes malades sont suivies ou surveillées grâce à la géolocalisation des smartphones.Les personnes en quarantaine à Taiwan ou à Singapour sont suivies grâce à une application sur leur téléphone portable, afin de surveiller si elles restent bien chez elles, et en cas d'infraction l'amende est élevée.
En Chine, chaque ville a sa propre application, les habitants prennent leur température chaque matin et doivent donner des informations sur leur état de santé.Une fois en dehors de chez eux, ils sont suivis, surveillés depuis leur téléphone portable comme s'ils possédaient un bracelet électronique.
Le commissaire européen au Marché intérieur et au Numérique, Thierry Breton, aimerait instaurer un suivi des malades du coronavirus grâce à leur téléphone portable.
L'OMS pourrait créer sa propre application pour donner des conseils aux personnes malades ou inquiètes et l'idée serait en fait de pouvoir suivre les personnes ayant été en contact avec une personne testée positive, mais également de suivre les personnes porteuses du virus, ce qui permettrait à tout individu de connaître le taux de malades dans son quartier ou sa région.
Certains opérateurs comme Orange, Vodafone, Deutsche Telekom ou encore Telecom Italia ont accepté de partager leurs données de géolocalisation qu'ils ont pu recueillir grâce aux téléphones portables.
Ce système permettrait de prendre des mesures contre la propagation du virus en permettant de voir les migrations des personnes infectées et ainsi prévoir les pics de contamination dans certaines régions.
Pister les personnes malades
La Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (Cnil) demande aux autorités de privilégier le traitement de données anonymisées car le pistage des malades avec leur smartphone pose un problème de liberté individuelle.
La commission européenne assure que les données collectées seront détruites une fois la crise sanitaire terminée.
En France une commission, composée de chercheurs et médecins, cherche comment mettre en place une stratégie numérique d'identification des personnes ayant été au contact de personnes affectées.